Biographie et influences
Né en 1971, Gaspard de Gouges est diplômé de l’École nationale supérieure des Arts décoratifs de Paris, de l’Univeristé de Paris X Nanterre et de l’Université de Montpellier. Il vit et travaille à Cabrières, près de Nîmes.
Dans les années 2000, il peint des portraits de groupe de grand format. Ces toiles sont exposées en Suisse, à Monaco et en France. Il expose ses photographies de voyages en Égypte, en Palestine, en Syrie.
Aujourd’hui il développe une recherche photographique qui synthétise ses goûts pour l’architecture, l’histoire, le patrimoine, la littérature et la géographie grâce à un dispositif spéculaire. Il interroge le rapport entre nature et culture en mettant en scène des paysages marins à partir de maquettes et d’objets qui embarque le spectateur dans une Odyssée méditerranéenne entre vraisemblance et fiction.
En photographie il se sent proche de James Casebere, Prajakta Potnis, Gilles Boudot, Michael Kenna, Maryam Firuzi, Sonja Braas, Noémie Goudal, Flore, Julia Fullerton-Batten, Sara Munari, Joan Fontcuberta, Gilbert Garcin.

Le processus
« J’utilise des moyens très simples pour simuler la mer sur un support plan, pour évoquer des îles en trois dimensions. J’utilise du plâtre, du siporex, un revêtement synthétique pour simuler la mer et de la peinture. Je prends l’ensemble en photo avec un grand angle et une vue en contre-plongée.
Il est rare d’avoir des images de paysage marin vu d’un bateau, ou plutôt d’un bathyscaphe, c’est ce que permet la magie de l’image, telle que je la construis.
Je tente de construire de toute pièce des paysages que je mets en scène avec un éclairage naturel, mon jardin devient mon atelier. J’utilise un grand miroir en toile de fond qui reflète les nuages au zénith. Je les rabats sur la ligne d’horizon ce qui crée une sensation d’étrangeté car le paysage est dénué de perspective atmosphérique, la profondeur de l’espace habituel est dénaturée. Ainsi le miroir est la seul chose qui permet de nous rattacher à l’ici et maintenant, le ciel étant la marque de cet instant, celui de la prise de vue.
J’ai choisi le format carré pour me démarquer de la photographie de paysage. Je comble les vides, densifie l’image. L’image doit être réaliste pour que le simulacre fonctionne et en même temps elle doit se distinguer des représentations des merveilles de la nature. Pour ce faire je parie sur la couleur, et j’utilise l’architecture, l’artifice de la maquette, ou des objets. Mes photos sont réalistes mais pas véristes, on hésite et c’est ce qui me plaît, c’est assumé. »
Gaspard de Gouges

https://www.gasparddegouges.com