Jeux d’enfants
André Vick-Mengus – Jean Milon
Quelque quarante années plus tard, le maître et l’élève partagent enfin les mêmes cimaises. Quarante années, une éternité, avant ces retrouvailles entre André Vick-Mengus et Jean Milon. Par-delà les images en noir et blanc, ces « Jeux d’enfants » illustrent une belle histoire.
Au commencement, au sortir de l’adolescence, Jean Milon, l’élève, se réfugie à Eus auprès de son cousin Gérard. Dans ce village agencé en terrasses, face au Pic du Canigou, ses pas croisent ceux d’André Vick-Mengus, le maître. Cet esthète rare, à la chevelure blanchie par les ans, entretient de nombreuses passions. Beau-fils du poète et romancier Louis Codet, il est épris d’écriture. Pionnier de l’installation, il amasse galets polis, vieux outils, ferrailles rouillées… avec lesquels il organise d’exquis tableaux. Photographe éclairé,
il devient le témoin de son temps et de sa Catalogne. Un attrait partagé pour l’image réunit les deux hommes.
Au commencement, au sortir de l’adolescence, Jean Milon, l’élève, se réfugie à Eus auprès de son cousin Gérard. Dans ce village agencé en terrasses, face au Pic du Canigou, ses pas croisent ceux d’André Vick-Mengus, le maître. Cet esthète rare, à la chevelure blanchie par les ans, entretient de nombreuses passions. Beau-fils du poète et romancier Louis Codet, il est épris d’écriture. Pionnier de l’installation, il amasse galets polis, vieux outils, ferrailles rouillées… avec lesquels il organise d’exquis tableaux. Photographe éclairé,
il devient le témoin de son temps et de sa Catalogne. Un attrait partagé pour l’image réunit les deux hommes.
Jean devient l’assistant d’André. Il l’accompagne au gré de ses reportages, écoute les conseils, découvre les gestes.
Il lui faut toutefois patienter avant d’avoir accès au Rolleiflex du maître. A l’aide de ses doigts, le disciple doit rechercher, encore et toujours, le cadrage parfait. Un papier calque posé sur la reproduction d’un tableau, il apprivoise les jeux entre ombres et lumières.
Seulement après cette longue initiation, Jean pourra utiliser l’appareil. Cette exposition est le fruit de cet apprentissage.
Parce qu’ils préservaient l’âme de leurs premières années, les deux artistes ont exploré les mondes de l’enfance. Mengus a arpenté les rues du quartier gitan Saint-Jacques, à Perpignan, et photographié les jeux d’adresse, les acrobaties, les regards tendres, les sourires… À Eus, Jean Milon a composé des jeux de miroir dans lesquels se reflètent les poses de princesses facétieuses.
Extraite de boîtes oubliées, cette histoire singulière trouve ici un heureux dénouement. André Vick-Mengus est décédé, en 1999, à l’âge de 95 ans. Jean Milon, lui, s’est fait passeur d’images et transmet désormais son savoir.
Vincent Roussot
Catalogue de l’Expo
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